Il s'agit de l'un des premiers films muets que j'ai découvert et franchement, perso, c'est pas un modèle. Je ne suis pas habituellement pas si sévère, mais là je me suis vraiment emmerdé.
Tourné en 1920 en Belgique par l’acteur André Antoine, sorti seulement en 1984, il raconte l’histoire de Michel, un marin qui se fait engager sur le rafiot de Pierre Van Groot, un batelier en excursion avec sa sœur Griet et sa fille Marthe. Malgré la méfiance de Griet, Michel va s’éprendre assez vite (« vite » c’est vraiment relatif là…) de Marthe. Mais Pierre transporte de la marchandise illégale…
Déjà pour un film techniquement belge, la Belgique, je l’ai pas vraiment reconnue, puis si c’est plutôt sympa au début, je dis bien au début parce que le film fait à peine 1 heure 20, la description du quotidien de pêcheurs et la romance naissante entre Michel et Marthe, et bien ça dure trop longtemps. Ils sont magnifiques les paysages de la campagne et mer belge et les intertitres avec des mots vraiment pointus sur le monde de la marine – il y a très peu de dialogues, bah ça fini par saouler, parce que ça n’avance pas. En fait, le film est coupé en deux : le côté documentaire et romance avant la partie thriller. Le plus gros soucis est que le rythme est vraiment mal géré.
On doit avoir à tout casser plus d’une heure de documentaire / romance et vingt minutes voire moins pour le côté thriller. Et c’était visiblement l’intention du réalisateur parce qu’il s’est fait plaisir à montrer le quotidien d’un pêcheur et de filmer ces paysages, mais oublie que dans un film, il vaut mieux raconter une histoire pour passionner le spectateur.
Une histoire il y en a une qui pourrait être raconter en vingt minutes en virant tous les plans de paysages, de routine de pêcheur, etc. La romance et le thriller, c’est bon. Parce qu’une heure vingt, dont tu as l’impression que ça dure six heures, c’est trop long. Et puis la fin, je ne dirais rien, est vraiment tordue, quoi que logique si on comprend la symbolique de l’univers d’un pêcheur.
Et puis je n'ai pas pu m'attacher aux personnages (ou à Pierre à la rigueur, un brave type, mais pas tant que cela, et sa fille, plutôt jolie d’ailleurs). Un film que j'aurais préféré ne jamais avoir vu : une mauvaise blague belge...