Boris dissimule tellement bien que même les plus à gauche ne se méfient pas de lui. Pourtant, Boris n’en sait rien de ce qu’il a vécu Souleymane. Boris lui il est normalien, et une citation de sa page Wikipédia me semble pertinente pour saisir ce qui se cache derrière l’apparence de son film.
Il cesse de tourner des films documentaires au Vietnam car, dit-il, « j’en ai eu marre du Vietnam quand j’ai eu l’impression que, par son ouverture, par son occidentalisation, ce pays se mettait à ressembler aux autres. J’avais moins de sentiment d’aventure, je commençais à penser que c’était mieux avant et je me suis dit qu’il était temps de partir ailleurs »6. Il commence alors à travailler en République démocratique du Congo.
Pour Boris, le Vietnam n’était plus assez miserable ; car il aime bien se branler devant la misère du monde, de celle de Souleymane, pour ensuite se promener à Cannes. Souleymane m’émeut, mais je ne pense pas que ce soit à Boris de raconter son histoire.
Par ailleurs, au-delà de ces considérations, le film n’a rien d’exceptionnel ou d’original dans sa technique et ne merite certainement pas tous ses éloges.