Fusí est différent. Son physique hors normes et son statut de célibataire habitant chez sa mère, à 45 ans, provoquent les railleries de ses collègues et la méfiance de ses voisins. Ce n'est pourtant qu'un nounours candide. Dagur Kári, dont on connaît bien le cinéma en France, pose sur ce personnage un regard tendre et bienveillant. Il n'est pas comme tout le monde, et alors ? Cela n'en fait pas un sociopathe. Le film ne fait pas preuve de naïveté, Fusí est jugé par ses pairs et moqué mais il trouvera sa place dans le monde. Avec son humour subtil et sa douceur, La montagne vierge (traduction de son titre anglais) respire sous l'air de la tolérance et de la diversité dans une humanité revigorante.