Ici, on arrive à vous faire passer Fusi, principal intérêt de l’œuvre dite, pour un héros. Un héros qui n'éprouve ni hostilité, ni rancœur, ni pulsion, ni ambition et qui n'a pourtant aucun pouvoir. Un héros qui n'a peut être pas toute sa tête, mais un cœur, oui ça c'est certain.
Avoir le cœur sur la main n'est pas chose facile. Après avoir vu ça, peux-tu penser qu'il y ait meilleur endroit pour en avoir un?
Fusi, "un tanguy" (comme ils diraient aux infos), qui vit toujours chez sa mère à un age ou la puberté l'a quitté depuis bientôt 30 ans, jongle entre son activité salariale et une vie de solitude au quotidien morne, si monotone.
Toi, individu quelconque à la réflexion dument avancée en comparaison, tu trouverai louche et jugerai cet homme qui jouit des plaisir les plus infimes.
Cet homme qui s'amuse avec sa voiture télécommandée un soir de neige, à en faire briguer un gosse qui passerait par la?
Cette même personne qui offre à boire et à manger à une petite fille qui attend seule sur une marche d'un escalier ou qui brise le carreau d'une porte pour aller nourrir un chat affamé.
Sjofn, atteinte de crises de bipolarités rythmiques, découvre que son ange gardien tente désespéramment ou inconsciemment de cacher une calvitie à l'aide d'un chapeau de cowboy et sait cuisiner le poisson frit comme nul restaurants le peuvent.
A sa bonté n'a d'égal que son innocence, le géant timide boit son verre de lait puis essuie d'un revers de la manche, sa moustache.