Quel joli film que voilà ! Du genre à nous réconcilier avec l’Humanité :
après une soirée électorale
après une défaite du PSG
après s’être fait larguer
après avoir mangé chez McDo
(cochez si vous voulez).
Fusi est obèse et rentré en lui-même, taciturne, il vit encore chez sa mère, laquelle vit plus que lui. Il travaille à l’aéroport mais n’a jamais voyagé. Il a -avec un copain- une douce passion pour les reconstitutions de célèbres batailles militaires.
Et qu’on l’aime nous ! Fusi, lui qui justement n’a personne pour l’aimer. Dans ce corps dont il sait qu’il ne peut rien attendre en séduction. Jusqu’à… jusqu’à un bon-cadeau pour des leçons de Madison « c’est un peu ringard mais ça ne peut pas faire de mal ».
Ce film, à l’instar de son protagoniste, est d’une infinie douceur juste piquée par de petites cruautés de la vie pour nous rappeler que celle-ci n’est pas rose.
Le réalisateur filme par moments, de toute beauté : la poésie en gouttelettes d’une station de lavage, ou, filmant au plus près, au très près, Fusi, pour ce qu’il est : un beau et tendre pachyderme.
Un film qui nous donne beaucoup, à l’aune de Fusi. Merci.
EB
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