J'avais écris une critique jadis du film, à l'époque où je le découvrais sur YouTube en allemand sous-titré.

De l'eau a coulé sous les ponts, et il est temps de la réécrire après un nouveau visionnage. Pour l'anecdote, le film a fêté les 40 ans de sa sortie en France le 21 novembre, il y a dix jours donc.


Une chose est sûre, les 40 ans on les sent. Les effets spéciaux sont hélas souvent datés, notamment pour les créatures fantastiques. C'est assez étrange dès lors, que le film soit aussi beau malgré ces visuels repoussants. L'esthétique 80s est très poussée, y compris dans ses bons côtés donc. Les scènes avec la tour d'ivoire sont un plaisir pour les yeux notamment, mais je pense aussi à l'oracle par exemple.

Si certaines choses font très datées, il en est d'autres qui sont ainsi très charmantes et constituent l'intérêt principal du film: la musique de Giorgio Moroder (qui sublime la scène des marais), les jeux entre obscurité et luminosité, les couleurs, et le travail sonore. L'Histoire sans fin constitue une pièce très intéressante à visionner.


S'agissant de l'Histoire en elle-même; je déplorerai comme dans ma critique précédente une certaine mollesse - très peu de combats (vite expédié). Mais il faut aussi admettre que les péripéties se succèdent à un rythme étrange, peu aidées par les cuts maladroits et brutaux. Une demi-heure de plus n'aurait pas été superflue. Je soutiens, 9 ans et demi après la 1ère version de cette critique, qu'il faudrait un remake. L'incroyable potentiel derrière ce film est un argument suffisant.

Néanmoins, je dois admettre avec le recul qu'aucune nouvelle version n'aura le charme du film de 1984, pas plus qu'elle n'aura un atout indiscutable de ce dernier, à savoir l'excellente performance de Noah Hathaway. Forte présence, visage expressif, retranscription d'émotions, le jeune acteur est juste parfait. La scène avec Artax est culte à juste titre, notamment parce qu'en dépit de la faiblesse d'écriture s'agissant du passif de son personnage, on arrive à percevoir l'attachement à son cheval.


Ainsi, l'Histoire sans fin repose essentiellement sur cette performance d'acteur et sur certains visuels à l'esthétique captivante. Il n'en demeure pas moins un film parfois trop enfantin, pas toujours très jeune, et au rythme très imparfait. Pour autant, je le montrerai à mes enfants le jour où j'en ai, histoire qu'ils le montrent à leurs enfants et ainsi de suite, une véritable histoire sans fin autour des films des années 80...




lordwraith

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