Un clarinettiste d'orchestre sans histoire se laisse influencer par l'un de ses collègues et, lors d'une semaine où sa femme autoritaire est absente, rend visite à l'une des choristes qui vend ses charmes pour arrondir ses fins de mois. Arrivé sur place et avant même d'avoir pu entreprendre quoique ce soit, il découvre le cadavre de la jeune femme, un couteau planté dans le dos. Et comme plusieurs personnes l'ont croisé dans l'immeuble, il devient le suspect n°1. Tourné juste après l'un de ses chefs-d'œuvre, Voici le temps des assassins, L'homme à l'imperméable est un film très réussi, qui oscille en permanence entre le thriller dramatique et la comédie satyrique, mais parvenant, notamment grâce au talent de Fernandel qui ici n'en fait pas trop, à être convaincant sur les deux niveaux, créant un drôle de film qui danse sur deux pieds. C'est sans doute aux Etats Unis que Duvivier a ainsi appris à mélanger les genres, je pense notamment à plusieurs films de Ford dont le sujet est grave mais où, par exemple, John Wayne, enchaine les vannes. On peut en revanche regretter que la fin de L'Homme à l'imperméable ne lui donne pas plus de hauteur, mais c'est tout de même une réussite.