L'Homme au pistolet d'or par FlyingMan
Pour la quatrième fois, et la troisième fois consécutive, Guy Hamilton est derrière la caméra de la nouvelle aventure de James Bond où on commence à connaître par coeur son style. Que ce soit purement visuel ou au niveau de la structure du film. Notamment cette dernière apparition de l'homme de main dans les dernières minutes du film alors qu'on pense que tout est terminé. Sensé nous surprendre, le téléspectateur est lui plutôt blasé. Pourtant, cela n'avait pas si mal commencé. Le scénario surfe habillement sur la crise énergétique de 1973, et renforce ainsi son réalisme. Il dispose aussi de bonnes idées typiquement Bondien comme ce QG asiatique du MI6 dans une épave au large. Les perspectives des bureaux s'en retrouvent génialement modifiées.
Le film manque hélas cruellement de ce qu'a fait la réputation des Bond de Guy Hamilton. Aucune grande scène d'action mémorable à l'exception de ce tonneau à la Shérif Fait Moi Peur, style initié par le même réalisateur depuis Les diamants sont éternels, et foutu en l'air par un montage sonore grotesque. Rien n'y fait le film manque de rythme, de peps, et on s'endort. Heureusement, le pays où se rend Bond est dépaysant dans la récente Thaillande, premier pays d'Asie du Sud Est à s'ouvrir au tourisme de masse. Cela permet en même temps de surfer sur la mode Bruce Lee. Mais c'est pas suffisant, le méchant, interpreté par Christopher Lee, manque de charisme et se fait voler la vedette par son arme et son homme de main. Et c'est pas non plus en nous ressortant le Shériff Pepper, qu'on retrouve bizarrement en vacance à l'autre bout du monde, que ca va s'améliorer. Une fois c'était drôle, là c'est trop. Trop lourd, trop cliché, il en devient navrant.
Le film dispose d'un bon scénario et de bonnes idées, mais les petits ingrédients croustillants de tout bon 007 manquent à l'appel. Le film manque d'originalité à cause d'un réalisateur en panne d'inspiration.