Après le carton de Vivre et laisser mourir, qui a confirmé la présence de Roger Moore en tant que James Bond, ce nouveau film surfe lui aussi sur la politique de l'époque, à savoir le choc pétrolier de 1973, et la vague kung-fu, mais c'est un peu rentré au chausse-pieds.
Donc là, l'essentiel de l'histoire se passe à Bangkok, où Bond doit voler un engin qui peut capter de l'énergie solaire, et où il va affronter le plus célèbre tueur à gages, à savoir Scaramanga, incarné par le grand (1m95) Christopher Lee, qui a un pistolet d'or et est affublé pour l'occasion d'un troisième téton !
Il faut avouer que ce méchant, comme on dit, pue la classe, même avec son troisième téton et qu'il soit au départ en survêtement, tellement l'acteur impose une présence majestueuse à ce personnage.
Mais comme c'est Christopher Lee, il faut qu'il ait un valet, à savoir Hervé Villechaize, un nain qui sera connu pour avoir joué dans la série L'île fantastique.
Il apparait au fond assez peu, mais c'est vraiment ce personnage-là (un des méchants préférés des fans, semble-t-il) qui porte le film à mes yeux.
Parce qu'ensuite, voir Roger Moore doublé pour n'importe quoi (notamment dans la carcasse du bateau Queen Elizabeth), faire des arts martiaux de manière ridicule pour surfer sur la vague post-Bruce Lee ou des cascades bruitées n'importe comment (un looping avec un bruit de cartoon ?!)....
Il y a juste cette surprise de voir Roger Moore, d'une grande douceur dans Vivre et laisser mourir, flanquer deux baffes à une femme pour arriver à ses fins.
Mais sans Christopher Lee, la déception aurait primé.