L'Homme des vallées perdues est un des meilleurs représentants des Westerns américains dits de la période classique. Tout les aspects en sont caractéristiques: À l'opposé des spaghettis, ou même des films américains plus tardifs du genre, assez peu de violence.
Peu d'effusions de sang, excepté une bagarre au milieu du film et un combat final, l'ensemble est relativement calme et l'avancement de la narration se moins par des coups de feu à tout va que par des interactions multiples entre les divers antagonistes de l'histoire.
De par cet aspect, il est évident que le film ne plaira pas à tout le monde, notamment pour ceux jurant uniquement par du John Wayne ou du Clint Eastwood (qui réalisera Pale Rider en 1985, remake de ce film). Ce film, par sa mise en scène reposée (avec notamment plusieurs beaux plans) mais soutenue saura être captivante sans problème. Les personnages du film, notamment l'enfant, sont également assez intéressants.
Pourtant, l'histoire, tout en étant plaisante, est loin d'être très originale, même si inspirée d'un contexte réel de l'époque (guerre fermiers-bandits dans les années 1890, après avoir exterminé les indiens) et la musique ne sort pas non plus du lot, et se retrouve très vite oubliée: Trompettes hollywoodiennes de l'époque... Aucune scène n'est réellement marquante non plus.
L'Homme des vallées perdues, sans sauter au plafond, est au final un (très) agréable film du genre que l'on peut regarder, pour peu qu'on soit fan des Westerns de cette période. Bien sur, il est clair que on a eu bien mieux.
Mais bon, il y a Jean Arthur...