Avec son mélange des genres plutôt réussi entre drame et comédie, ce western a de quoi séduire un large éventail de cinéphiles. D'autant plus que malgré son scénario cousu de fil blanc et ses situations prévisibles et dégoulinantes de bons sentiments, on est surpris par des affrontements à mains nues très musclés et sanguinaires (je pense surtout au fight dans le bar) que l'on attendais pas.
Alan Ladd, parfait en héros désintéressé, ainsi que la petite famille d'éleveurs qu'il protège remportent tout de suite notre sympathie. Le rejeton blondinet du couple est d'ailleurs le personnage du film qui m'aura le plus marqué, parce qu'en un sens, tous les amateurs de westerns sont ce petit garçon, bavant d'admiration devant un authentique grand héros de l'Ouest. Pour traduire, c'est un peu comme si j'étais lui, et qu'Alan Ladd était John Wayne. ^^
Avec L'Homme des vallées perdues, l'essaye tout George Stevens signe un western original et rafraîchissant qui s'éloigne des codes habituels du genre, et cela fait plaisir à voir (ou revoir) entre deux Ford.