Avec ce sujet sur le dévoiement intellectuel, où un prof de philo sort de la dépression par l'action, Woody Allen réalise un film planplan, sans relief. Déjà, la relation entre le prof et son étudiante amourachée entretient le cliché sans la moindre dérision. Emma Stone est jolie à regarder mais son personnage est lisse, rencontré 50000 fois sur les campus du cinéma américain (et que dire de son fiancé bien propre sur lui, tellement transparent). Joachin Phoénix joue les intellos tourmentés et impuissants sans l'humour ni la causticité avec lesquels Allen brocardent plus ordinairement ses personnages de "raisonneurs". Certes, la fin est un pied de nez à l'intellectualité du prof, mais ce milieu intello-cultivé-bourgeois ( l'héroine fait du piano forcément) est très vite mièvre.