Personnellement, je n'avais plus vu un aussi bon Woody Allen depuis Midnight in Paris. Pour ne citer que le précédent, Magic in the Moonlight, je m'y étais vraiment ennuyé, alors que la bande-annonce m'avait fait croire au meilleur. C'était d'ailleurs ma plus grande crainte pour ce film-ci, c'est-à-dire qu'après avoir vu une bande-annonce très accrocheuse, je craignais d'à nouveau m'endormir devant un Woody en perte de substance.
Ce fut loin d'être le cas, et même si je ne me suis jamais fait surprendre, que je n'ai jamais été ébahi, ou soufflé, j'ai trouvé que ce film était plein, et cohérent, de bout en bout. Tout y est à sa place, et c'est peut-être cela qui fait que ce n'est pas un coup de poing, mais également que tout se tient.
Le jeu des acteurs est excellent, on y croit. Emma Stone est bien meilleure ici, dans un rôle qui lui convient, à sa place, que dans Magic in the Moonlight. Joaquin Phoenix n'a, je pense, plus à démontrer son talent, et, idem, ce rôle est fait pour lui, ce qui fait qu'il apporte beaucoup également.
Le scénario est tordu, mais plausible, bien que je me demande où est-ce qu'il va chercher ça. Pour le reste, les dialogues sont bien du Woody Allen, et ils ravissent pour ceux qui aiment. Les questions classiques reviennent, mais plus subtilement, et c'est cela aussi que j'ai su apprécier dans ce film.
Mention enfin à la bande-son et à cette ritournelle qui, loin de lasser, rythme à merveille le film.
Bref, un excellent Woody qui me réconcilie avec le personnage, qui, je trouve, était en mal d'inspiration ces derniers temps.