Truffaut trouve en Charles Denner, pour qui "L'homme qui aimait les femmes" a été spécialement écrit, un nouvel alter ego (son meilleur ?) et signe sans doute l'un de ses films les plus autobiographiques. Comme si, à chaque conquête, son existence était en jeu, Bertrand Morane cache un mal être aigu et une solitude extrême, conférant au film un ton à la fois drôle et désespéré. Mais Truffaut rend aussi ici un hommage enchanté aux femmes qu'il a aimé, qui l'ont aimé et finalement à la gent féminine en général : "Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie"... [Critique écrite en 1987]