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L'homme qui maîtrise le rythme de nos peurs et de nos soulagements, Hitchcock.

Un beau suspense qui commence dans une ville, Marrakech, qui restera l'arrière - fond exotique du film.

Un couple ordinaire en vacances (James Steward, Doris Day) y aura son enfant enlevé par des agents de l’Est qui veulent ainsi consolider par un chantage un projet d'assassinat à Londres de leur propre chef d’état.

Entre la longue balade dans Jamaa El Fna, qui se termine avec un homme en djellaba poignardé dans le dos (un espion du 2eme Bureau français joué par Daniel Gelin), la messe à Ambrose Chapel dans le Londres misérable, les coups de cymbale du grand orchestre dirigé par Bernard Herrman au Royal Albert Hall, et le "Que Sera Sera" de Doris Day chanté dans les salons d’une ambassade de l’Est, Hitchcock maitrise le rythme de nos peurs et de nos soulagements, pour notre très grand plaisir.

(Note de 2019 publiée en Décembre 2024)

Remarque :

Elias Canetti (prix Nobel de littérature) faisait partie d'un groupe de personnalités qui ont accompagné Hitchcock à Marrakech pendant le tournage de la séquence marocaine, soit une quinzaine de jours.

Que fait un homme comme lui pendant ce temps ? Il observe, et il écrit.

Après avoir lu "Les Voix de Marrakech" il y a plus de 20 ans, disponible pour trois sous en Livre de Poche dans la collection Essais, je l'ai racheté en plusieurs exemplaires pour le diffuser comme un tract à mes amis.

Ce qu'un grand écrivain peut voir derrière les apparences, comprendre des sons et d'une langue qu'il découvre seulement, ressentir, et enfin formuler de juste sur un endroit que vous connaissez, que vous avez vaguement saisi, et que vous n'avez pas su comprendre, cela vous stupéfie et vous rend très heureux.

Michael-Faure
9
Écrit par

Créée

le 8 déc. 2024

Modifiée

le 9 déc. 2024

Critique lue 9 fois

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Michael-Faure

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