James ce héros, Doris cette crieuse

J'ai eu beau chercher le caméo de notre ami Alfred, celui-ci ne m'a pas sauté au yeux. Wikipedia aidant...Alfred s'est donc mis de dos.
Pourtant il n'a pas tourné le dos à son cinéma, L'Homme qui en savait trop respecte tout ce qui fait le cinéma si riche d'Alfred sans pour autant en être un fer de lance.

Sous l'impulsion d'un James Stewart inspiré et d'une jolie Doris Day qui chante merveilleusement bien "Que Sera, Sera", le film de Hitchcock assure l'essentiel. A vrai dire, il est même très agréable à suivre, plutôt rythmé même si on regrettera quelques passages remplis de blabla. Mais sinon, c'est plaisant.
Comme pour La Main au Collet, tout est très linéaire ici, on comprend assez vite qui est qui, qui va faire quoi et comment tout cela va se finir. Seule la scène du Albert Hall de Londres fait voler L'Homme qui en savait trop dans une autre dimension. Une scène quasi kubrickienne ou Tarantinesque : musique, tension et plan épileptique.

Bernard Harmann pond une BO forte agréable mais pas non plus géniale.

Au final il fait partie de ces Hitchcock de "ventre mou", qui sont des bons films, très agréables à regarder et bien construis et qui bénéficient d'un orfèvre à la caméra qui leur donne une aura particulière.