J'avais découvert courant de l'année 2016 Jack Arnold à travers Le Météore de la Nuit qui était un petit film de SF vraiment sympathique sans forcément marquer les esprits. J'avais surtout envie de découvrir Arnold à travers L'Homme qui Rétrécit depuis de nombreuses années déjà et ce film faisait partie de ma shortlist des oeuvres à voir un jour.
Je n'ai pas du tout été déçu par la vision du film. Outre qu'il traite de sujets assez importants comme le nucléaire alors en plein essor et dans un contexte de Guerre Froide plutôt inquiétant, le film s'intéresse à l'infiniment petit pour offrir un final rempli finalement de philosophie. Quasiment impensable maintenant pour un film orienté plutôt grand public.
Car L'Homme qui Rétrécit est un mélange de films d'aventures et de d'horreur sans jamais bouger de la maison du bonhomme. Imaginez un instant que vous êtes amenés à rétrécir et votre environnement devient soudainement totalement différent. Si l'araignée effraie déjà bon nombre d'entre vous, qu'en sera-t-il une fois si vous aviez une taille de quelques centimètres. Le monstre en devient effrayant. Et votre chat que vous considérez par moment déjà comme sournois en devient lui aussi une bête qui rêve de faire vous son quatre heures.
L'Homme qui rétrécit est un modèle d'ingéniosité cinématographique. Si certains effets ont fort vieilli, ils se font en réalité rares grâce à une excellente maitrise de la technique et du montage. Jack Arnold démontre ici un savoir-faire efficace et un talent indéniable.
L'oeuvre est donc un film majeur du fantastique des années 50 voire tout simplement du cinéma tout court. Un must en tous les cas.