L'Homme qui tua la peur par Boubakar
Un film assez fort, et lui-même empreint d'une tonalité à la Kazan (difficile de ne pas penser à Sur les quais, surtout dans les décors utilisés, ainsi que la condition ouvrière représenté un peu de la même façon).
Et c'est l'occasion de découvrir un duo formidable, Cassavetes se révèle de plus en plus en cours de film n'être pas forcément l'être timide qu'il parait, jusqu'à cette superbe, mais glaçante fin. J'aime beaucoup la composition de Sidney Poitier, qui est vraiment l'humaniste de l'histoire, face à un Jack Warden horriblement raciste, traitant ses employés comme de la merde (en plus de leur prélever une dîme sur leur paye).
Et c'est très très bien filmé, avec une superbe photo évoquant une fois encore ce qui se passait chez Kazan, mais Martin Ritt a sa patte propre en choisissant des personnages humains et assez "réels", ce qui m'a aussi beaucoup plu.