terrassant! ford, au presque bout de sa longue carrière prend un pari fou! filmer en noir et blanc et en studio! et a quasi 70 piges il vas le remporter pour délivrer une leçon de cinéma qui hisse ce film parmi les plus grands de l'histoire du cinéma. La thématique est pourtant vu et revue mille fois: La fin de l'ouest, des hommes libres, bon ou mauvais, qui vivent et meurent par la violence; La naissance d'une nation; L'arrivée de la civilisation, de la loi, de ses livres et de ses avocats. mais le traitement vas être différent, la vision crépusculaire, désenchantée, tragique, car bâtie sur un mensonge librement assumé par ceux qui connaissent la vérité. Ford s'est entoure d'un casting de feu dont je ne parlerais pas plus que ça des tètes d'affiche tant wayne (bouleversant et tout en finesse) et stewart sont des géants et lee marvin extraordinaire. Il faut s'attarder sur cette science des seconds rôles qu'avais ford, qui s'est perdue depuis, et qui donnais de l’épaisseur humaine aux films de cette époque: Edmond O'Brien: Dutton Peabody, Andy Devine: Marshall Link Appleyard, Ken Murray: Doc Willoughby, John Carradine: Cassius Starbuckle, Jeanette Nolan: Nora Ericson et John Qualen: Peter Ericson. Je les citent car ce sont tous des titans dans leur genre et ils se hissent dans ce film au sommet. Quand a ford on est stupéfié par sa science des cadrages, de l’éclairage et de la photo (noir et blanc titanesque de William Clothier), de la narration, témoin la scène du duel filmée sous deux angles de caméra opposés. Et cette première scène bouleversante de l’arrivée du sénateur qui vous tire les lames des yeux par son intensité, sa charge émotionnelle. Bref comme le dis le rédacteur en chef du journal local a a fin du film: "Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende" mais quel gout amer elle as....