L'homme qui voulait voir un bon film
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le 26 avr. 2015
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Vraiment déçu par cette adaptation d'Eric Lartigau, d'un roman que j'ai réellement adoré, titre éponyme de l'écrivain américain Douglas Kennedy (Big picture en vo). Et pourtant, il y avait de quoi faire un bon film. Tout d'abord le scénario - bien que délocalisé en Europe,- aurait pu faire l'objet d'un thriller haletant, voire suffocant. Non, il n'en est rien. On a affaire à Romain Duris, hésitant, possédant trop d'humanisme et de bienveillance pour se retrouver dans les griffes d'une sordide affaire.
Pareil pour Marina Foïs trop gentille à l'égard de son mari Duris pour le quitter pour un boeuf de son quartier. Non, on le voit qu'elle éprouve de l'empathie pour lui quand il vient rendre une dernière fois visite à ses deux gosses. Non, la scène est loin d'être réussie, invraisemblable. L'original lui est pile dans le mille : le protagoniste provoque un esclandre, le père fondant en larmes et hurle de douleur dans un McDo.
La force du bouquin de Douglas, c'est - entre autres- sa narration à la première personne: la possibilité pour le lecteur d'entrer dans la peau du personnage principal, de pouvoir vibrer pour lui, d'avoir peur pour lui, craindre qu'il se fasse choper. On le suit à travers les différents Etats des Us, cap sur les Rocheuses dans sa foutue bagnole. Alors que dans le piètre movie, il y a cette apparence neutralité de point de vue, qui provoque un certaine apathie à regarder défiler ce personnage Duris à travers les routes d'Europe.
Quant à la deuxième partie, en Serbie, le film coule à flots. On n'y croit pas une seule seconde à cette histoire de photographe talentueux à qui on promet un vernissage.
Non, le film a vraiment du plomb dans l'aile. Et pourtant j'aime Duris et Arelstrup.
Et pourtant Eric Lartigau avait la tâche facile, un bouquin en or dans lequel un méchant de toute beauté - un mec poivrot qui vient fouiner dans la vie de Ben/Gary quand celui-ci s'est installé dans le Montana, le réalisateur aurait pu enrichir son film si seulement il avait respecté la narration du livre.
Perso, je pense que ce livre peut aisément devenir une série, tant la richesse qui découle de chaque chapitre est étonnante de soubresauts, de suspens et de vérité.
Pour entrer dans la psychologie du personnage, un film d'une heure et demie est bien voué à l'échec, à l'insipide.
Dommage...
Créée
le 30 janv. 2021
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