The Hospital est une comédie noire réjouissante. L’histoire nous transporte au cœur d’un hôpital où se succède une série de morts dans les conditions plus abracadabrantes les unes que les autres. C’est le chaos total. Un chaos également présent en dehors des murs de l’hôpital où le climat est à la révolte sociale.
Au dessus du petit monde sans dessus dessous de l’hôpital, le médecin chef (George C. Scott) en phase dépressive, tente de surnager et de comprendre ce qui se passe. Complètement au fond du trou, ayant perdu toute raison de vivre, il réémerge au contact d’une jeune femme légèrement illuminée, fille d’un patient.
Les dialogues sont incisifs, les personnages colorés, les acteurs convaincants en particulier l’excellent George C. Scott. Le climat des années 70 aux États-Unis est biens mis en valeur.
Dans ce joyeux foutoir, de nombreux thèmes sont brassés : la phase des 50 ans, le sens de la vie, le délire mystique, l’amour, le choix entre tout lâcher ou assumer ses responsabilités.
Hier soir, j’étais dans ma chambre d’hôtel passant ma vie en revue et envisageant le suicide. Et je me suis dit : « Non Bock, ne le fais pas. Tu es médecins, tu es un guérisseur. Tu es médecin en chef d’un des plus grands hôpitaux du monde. Tu es utile. Ta vie a un sens. » Puis j’arrive ici aujourd’hui et j’apprends qu’un de mes médecins a été tué par deux infirmières qui l’ont pris pour un patient (…) et vous venez me voir avec cette histoire affreuse dans laquelle tout l’appareil de la médecine moderne semble avoir conspiré pour détruire un pauvre patient. Comment suis-je censé croire que ma vie a encore un sens face à tout ça ?