Premier long-métrage d'un des plus grands cinéastes français de cette seconde moitié du XXème siècle, Bertrand Tavernier. Il s'agit d'une adaptation de Simenon, mais un Simenon assez inhabituel car se fixant sur le personnage du père d'un assassin, le script s'intéresse donc au côté "collatéral" de cette affaire de meurtre politique/passionnel. On décortique par des scènes dialoguées souvent entre le père du tueur (Noiret) et le flic philosophe qui le recherche (Rochefort), cette intrigue pseudo-policière avec les doutes d'un père sur l'éducation, sur l'amour, sur les relations qu'il a eu avec son fils. Cela dit résumer ce film à des scènes de dialogues fins serait mensonger car Tavernier apprécie mettre en scène, avec quelques très beaux plans notamment des plongées lointaines.