L'Humanoïde, ou comment piocher dans quelques succès Hollywoodiens, que ce soit les effets visuels, costumes et décors de Star Wars, y ajouter deux James Bond Girls (Barbara Bach et Corinne Cléry) et notre invincible Jaws (Richard Kiel) ! Ces réalisateurs italiens ont tout compris, on prends les meilleurs ingrédients et on brasse le tout !
Qualifié de plagiat de Star Wars, l'histoire n'a, en outre, pas grand chose à voir. On reconnaîtra les armures, celle de Vador 'japonisée' pour l'occasion, et un croiseur impérial en forme de triangle caractéristique, le tout dans des plans quasi identiques ! Le R2D2 a été remplacé par un charmant chien robot, totalement inutile sauf pour appuyer sur un bouton à la fin et accompagnant notre Jaws. Ce dernier est tout aussi invincible que dans Moonraker et l' Espion qui m'aimait, il balaye les 'soldats de l'empire' d'un revers de la main et les tirs de blaster n'ont aucun effet sur lui ! En quelque sorte, c'est une meilleure version de lui-même !
Pour concurrencer les macarons capillaires de Leia, Barbara Bach (l'Espion qui m'aimait) est affublée d'une perruque façon rapace, car cette fois-ci, c'est elle la méchante, dont on pourra apprécier la poitrine fortement mise en avant et la cruauté redoutable, lorsqu'elle se sert d'un sarcophage à seringues (réminiscence du robot à seringue de Vador) pour vampiriser quelques malheureux sujets... Corinne Cléry (Histoire d'O, Moonraker), quant à elle, est plutôt amorphe tout au long du métrage mais laisse apprécier sa plastique avantageuse. Afin de compenser la faiblesse d'écriture, un bon space opera Italien doit au moins avoir quelques jolies pépées ! Pour me répéter, en dehors du visuel, je ne vois pas en quoi ce film est un plagiat de Star Wars, certes, on y retrouve les décors, les costumes et certains engins spatiaux, version ultra cheap, mais L'Humanoide, n'a absolument rien en commun dans son scénario totalement imbitable, mais qui prête réellement à sourire !
Les effets spéciaux sont grossiers, comme réalisés au fond du garage de la belle mère du producteur, il y a encore les traces de colles sur les maquettes et les tableaux de bord des vaisseaux sont de simples tables de mixage ! mais on notera que, pour l'époque, ils ont du faire de sacrés efforts avec quelques créations sympathiques dont un Landspeeder avec un design plus cool que l'original, des décors réels en extérieur d'architecture futuriste ou encore une scène désopilante de 'karaté laser' ! Enfin concernant la bande son, Ennio Morricone s'essaye au synthétiseur !
Avec Star Crash, c'est la définition même du Nanar, un film tellement mauvais qu'il en devient bon... car au moins, il peut nous divertir! Le défaut de celui-ci, est qu'il se prends un peu trop au sérieux...
Petit détail qui a son importance, le jeune garçon asiatique possède des pouvoirs dignes de Yoda, alors que L'Empire contre attaque n'était pas encore sorti, G.Lucas aurait'il copié finalement ? ;)