Depuis « The Grand Budapest Hotel » en 2014, nous avions hâte de découvrir la nouvelle œuvre inventive de Wes Anderson. Pour ce retour, il renoue avec ses marionnettes qui ont fait le charme de « Fantastic Mr. Fox » en 2009. Mais « LÎle aux chiens » est loin d’être aussi réjouissant. En raison d’une grippe canine, le maire ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville sur l’île aux poubelles. Mais le jeune Atari se rebelle et part sur l’île retrouver son fidèle compagnon. Entouré d’une bande de chiens, il va alors découvrir une conspiration politique. C’est le film le plus engagé d’Anderson et par la même occasion, son plus sombre. En rejetant les chiens, le cinéaste donne écho à une société devenue ingrate à tout séparer. Cette fable pour l’égalité est pourtant bien pessimiste et donne rarement l’occasion au spectateur de sourire. Le thème musical nui d’ailleurs énormément à l’ambiance déjà pas très gaie de l’histoire. Quant à la mise en scène, signature de Wes Anderson, elle ne surprend plus et les personnages en stop motion et les décors ne sont pas là non plus pour rehausser le ton. On remarquera aussi le manque significatif de personnages féminins qui va en deçà de l’idée générale du film. Enfin, le trop plein de légendes et de langues non sous-titrées épuisent fortement notre intérêt. « LÎle aux chiens » déçoit grandement par son manque de fantaisie et de légèreté.