Au XVIIe siècle, une femme pirate essaie de trouver les trois morceaux d'une carte donnant accès, non pas au One Piece, mais à un trésor amassé par son grand-père. Cependant, son oncle, responsable de la mort de son père, recherche aussi ce plan...
On ne va pas revenir sur l'immense échec commercial du film qui d'ailleurs plus coûté à la carrière de Geena Davis qu'à Matthew Modine ou Renny Harlin, mais il faut le voir pour ce qu'il est, à savoir une passionnante aventure menée de main de maitre, et qui allie à la fois l'action ainsi que le charme. Les femmes sont rarement des protagonistes féminins, à l'exception majeure de La flibustière des Antilles, et là, je suis fou de joie de voir Geena Davis (qui fut d'ailleurs l'épouse du réalisateur à ce moment-là) dans un rôle de femme forte, qui mène l'action et n'hésite pas à user de ses charmes pour parvenir à ses fins, géniale introduction d'ailleurs. Par ailleurs, Matthew Modine, qui incarne un voleur assez peu malin, est montré comme quelqu'un de faible, et j'aime bien ce renversement des valeurs où pour une fois, la Femme est un personnage principal dans un film à très gros budget, et ça ne choque personne d'ailleurs. Quant à Frank Langella, qui joue le méchant, l'oncle de l'héroïne, il se régale en tant qu'antagoniste à en faire des caisses, jusqu'au duel final qui est vraiment époustouflant. C'est aussi une époque où les explosions sont encore réelles, sans abus de CGI, et avec des cascades parfois spectaculaires où l'actrice a donné de sa personne.
Alors oui, le film a coulé la Carolco, et je n'ai pas voulu le voir durant des années car il a empêché le projet tant rêvé de Crusades de ne jamais voir le jour, mais il faut dire que l'aventure tant promise est là, et il ne faut pas oublier l'excellente musique de John Debney. Franchement, ça pulvérise ce qu'on verra près de 10 ans plus tard en piraterie...