Une île perdue au beau milieu de l'océan, n'existant sur aucune carte, dotée d'un immense volcan, peuplée d'une végétation luxuriante et d'animaux tels qu'un lion de mer, un pelican ou une tribu d'iguanes ? Île paradisiaque, a priori, ou alors c'est un remake de Lost et vous pouvez vous attendre à quelques phénomènes surnaturels. Et bien rien de tout ça, il ne s'agit -que- de l'île de Nim, refuge de Nim (ça s'invente pas) et de son père, biologiste reconnu, exilés loin de la vie moderne depuis la disparition de la mère.
Nim (Abigail Breslin, Little Miss Sunshine) vit avec son père Jack (Gerard Butler, PS : I love you) dans une cabane un peu folle comme celles dont les enfants rêvent, en bordure de plage. Un soir qu'il prend la mer pour aller observer une nouvelle espèce de plancton au large, Jack est surpris par une tempête, laissant Nim seule sur l'île...
A l'autre bout du monde, la romancière Alexandra Rover (Jodie Foster, Flightplan) travaille sur le prochain tome de ses romans à succès, narrant les aventures d'Alex Rover, héros intrépide qui n'est pas sans rappller un certain Indiana Jones. Quand elle reçoit un e-mail de Nim l'appelant à l'aide, seule sur son île envahie par un groupe d'entrepreneurs immobiliers sans scrupules, elle est prête à partir à son secours. Seulement voilà, Alex Rover n'est pas un aventurier héroïque, mais une écrivain agoraphobe qui n'est pas sortie de chez elle depuis trois semaines !
Second long métrage du couple de réalisateurs/scénaristes Mark Levin et Jennifer Flackett, L'île de Nim est une farce enfantine assez médiocre, rapprochant une Jodie Foster à peine risible en agoraphobe surjouée et une Abigail Breslon aventurière intrépide qui parle avec ses amis les animaux. Douteux du début jusqu'à la fin, L'île de Nim est aussi bien là ou elle est : perdue dans l'océan, ignorée de tout le monde...