Cela commence plutôt bien avec une rapide entrée dans le vif du sujet. On imagine que la suite va être riche en rebondissements même si les premières transparences inquiètent un peu par leur piètre qualité. On déchante très vite une fois qu’on a suivi la première péripétie principale et qu’on arrive en Arctique puis sur la fameuse île. Décors en carton-pâte qui piquent les yeux, transparences catastrophiques, situations ubuesques, rebondissements téléphonés font qu’il est impossible de se laisser vraiment embarquer dans cette histoire invraisemblable et plutôt ennuyeuse.
Certains évoquent Jules Verne ou HG Wells, euh oui peut-être vaguement, mais la mise en image est tellement infâme qu’on ne parvient pas à marcher une seule seconde. On est quand même en 1974 (donc à trois ans de La Guerre des étoiles) et, visuellement, ce qu’on nous propose date au mieux des années 50. Les icebergs en polystyrène, les volcans en plastique, la lave jaune, les orques en caoutchouc, tout y passe dans cette production qui (et c’est bien le pire) se prend très au sérieux.
Avec son pitch qui tient sur une feuille de papier à cigarette, son interprétation très discutable et ses effets spéciaux ridicules, on assiste, non pas à une série B qui joue la débrouille et qui s’assume, mais à un vrai nanar qui se prend pour Voyage au centre de la Terre. On finit par en sourire de désespoir (certains plans valent quand même leur pesant de cacahuète, notamment celui des personnages en accéléré poursuivis par la lave) mais c’est une maigre consolation. Le plus ennuyeux là-dedans reste quand même la signature du studio Disney… qui finira par se remettre en question dix ans plus tard.