Sans prestige

Un homme sur une scène, c'est Edouard, brun, mystérieux et légèrement en sueur (essaierait-on de rendre Norton sexy? Suspense). Une forme mouvante de fumée blanche se déplace.
Paul Giamatti, inspecteur de police, se précipite sur scène pour arrêter Edouard mais les gens sont pas contents, apparemment le sepctacle est bien. Une sorte de séance de spiritisme. Une femme dit "C'est elle, elle a quelque chose à nous dire".

Giamatti arrive ensuite dans un chateau de conte de fées où l'attend "Son Altesse" (Rufus Sewell, ma foi bizarrement fort sexy comme toujours).

Et là, alors que Son Altesse lui demande comment s'est passée sa soirée, l'autre commence à lui raconter la vie de l'Illusionniste.

Fils d'ébéniste dans un coin paumé de l'Autriche, il a rencontré un magicien un jour sur le bord d'une route et ça a été une révélation. Puis il rencontre la Duchesse Von Taschen, qui a le même âge que lui et grosso modo, ils nous refont Romeo et Juliet.

Bien des années plus tard, Edouard (puisque c'est ainsi qu'il se nomme) réapparait à Vienne : il est Eisenheim l'Illusionniste. Et il est bon.
Pour une raison assez confuse et pas vraiment expliquée le prince héritier Leopold (Son Altesse) le prend en grippe quasiment tout de suite et c'est réciproque. Mais cette antipathie devient légitime vu qu'il est fiancé à la Von Taschen aujourd'hui devenu Jessica Biel (d'aucun diront que c'est une bonne chose mais ce n'est pas mon avis, d'autant que les tenues 1900 ne lui donne pas le lustre qu'elle peut avoir habituellement en mini robe moulante lamée).

Vont-ils renouer leur relation! Ouiiiiiiiiiiiii! Et le prince ne va pas être content? Noooooooooon!!! Un soir, fou de colère et saoul comme un polonais, il va la tuer. Bien sûr, il va s'en tirer mais Edouard mijote quelque chose pour venger Jessica, l'inspecteur Giamatti le sait mais quoi?

Certes mon est très légèrement ironique mais c'est un film honnête Tous ces poncifs et autres prévisibilités bien moulinés, avec une image très travaillée, des acteurs plus que compétents pour certains et potables pour d'autres, donnent un film très regardable.

Sortie à la même époque que "Le Prestige" avec Hugh Jackman et Christian Bale, le film avait tenté de surfer la même vague et avait peu marché et c'est dommage. En effet, qu'il soit magicien, bien qu'important, n'est pas le centre de l'histoire et ce n'est pas un film sur la magie, c'est un thriller psychologico-romantique. Hitchcock en aurait fait un chef d'oeuvre.