Une alternative à Alice de T. Burton ?
Oui, j'assume ce titre de critique.
L'imaginarium du Docteur Parnassus est en fait un miroir qui, lorsqu'on le traverse, nous emmène dans un monde merveilleux. Le monde des rêves. C'est le pouvoir de l'esprit du vieux docteur qui rend ce voyage possible. Et c'est d'ailleurs l'un des moteurs du film. On aimera ou non ce monde onirique mais pour ma part j'ai adoré. C'est peut être plus cheap que chez Burton, également plus grossier dans la réal' mais ça reste crédible et retranscrit bien la vision du metteur en scène.
L'histoire est assez convenue. Pas dans la forme mais plutôt dans son fond puisqu'on repère assez vite les ficelles scénaristiques. Parnassus aime faire des paris avec le Diable et forcément il y a une contrepartie lorsqu'on perd. Je vous le donne en mille, le Doc il les gagne pas souvent ses paris. Et le tribut à payer dans tout ça ? Vous le découvrirez par vous même si vous regardez le film.
Niveau casting, là ça devient intéressant.
Heath Ledger, le Joker dans the Dark Knight, nous offre ici son dernier rôle. D'ailleurs l'acteur est décédé pendant le tournage ce qui a obligé T. Gilliam à modifier le scénario du film et à faire appel à J. Depp, C. Farrell et J. low pour palier à son absence. Au final le montage tient la route et le "nouveau" scénario également. Et en cela les acteurs présents y sont pour beaucoup.
Ce film n'a donc rien d'extraordinaire. Il se laisse juste regarder et nous permet de voir quelques belles scènes dans l'imaginarium. C'est une fable teintée d'onirisme et de quelques moments What The Fuck !?. Pour ma part j'ai bien aimé ce cocktail et le conseille aux déçus comme à ceux qui ont aimé la version Burtonienne d'Alice.