Au bout du quai, dans les enjeux temporels du destin, la fatalité impose sa contrainte de répétition. Génie crépusculaire de la mise en scène . Ce film de De Palma est d’une mise en scène d'une inventivité extraordinaire, tout en ayant des références au film noir classique. D'une maîtrise formelle parfaite, c'est une histoire de destin où mort et naissance se confondent. C’est le portrait émouvant et la course contre le temps, d’un homme tiraillé par ses conflits intérieurs, rattrapé par son destin, et qui se retrouve aux prises avec la répétition. Il ne s’agit pas pour moi d’en faire une interprétation psychanalytique, mais j’ai emprunté le terme de « contrainte de répétition » à Freud qui dit que « le destin nous est intérieur » Il fait allusion aux personnes qui malgré elles, sont poussées à reproduire des expériences douloureuses ou parfois de façon répétitive sur fond de drame, des événements qui auraient pu être vécus de tout autre façon... On parle de contrainte de répétition , de répétition en acte.