Il y a des classiques du cinéma qu’il ne faut pas louper. L’Impasse en fait partie. Ce film noir, mélancolique, fataliste, est bien plus qu’un simple film de gangster. C’est un film habilement monté où la fin n’est que le début.
Charlie «Carlito» Brigante, qui reste à mes yeux le plus beau rôle d’Al Pacino, sort de prison après avoir purgé une peine de 5 ans pour trafic d’héroïne. Désireux de se ranger, il lui faut trouver 75 000 dollars pour partir au Bahamas et monter une affaire de location de voitures. N’arrivant pas à échapper à ses démons, Carlito se retrouve vite mêlé à plusieurs affaires qui dégénèrent malgré lui. L’espoir et la volonté implacable qui habitent Carlito ne le quitteront pas jusqu’aux derniers instants, pensant attraper ce train symbolisant la liberté et un nouveau départ.
L’Impasse est une adaptation des livres d’Edwin Torres, After Hours (à ne pas confondre avec le film éponyme de Martin Scorsese) et Carlito’s Way.
La comparaison semble aller de soi, mais ce gangster porto ricain n’a rien à voir avec Tony Montana. Carlito est dans la simplicité, alors que Tony est dans l’excès. Carlito est un dinosaure dans ce New York des années 70. Les codes d’honneurs que Carlito connait ne sont plus d’actualités. La violence gratuite gangrène les affaires et de nouveaux truands, comme Benny Blanco dont les dents rayent le parquet, ne reculeront devant aucune exaction pour briller au firmament et régner sur la grosse pomme.
L’affiche donne le ton. Sa noirceur ne laisse pas de place à l’espoir et la petite phrase « On n’échappe pas à son passé » prend tout son sens tout le long du film. En effet, la fatalité se taille une belle part dans le destin de Carlito dont le passé et les mauvaises fréquentations l’attirent toujours plus bas. On a le sentiment que le personnage perd pied presque dès sa sortie de prison, essaye de se débattre et est irrémédiablement entrainé vers le fond par la misère, l’argent, la drogue et surtout David Kleinfeld, son avocat véreux.
Noir c'est noir. Il n'y a plus d'espoir
Placer du Johnny Hallyday dans une critique de cinéma. Check.