Have you ever tried to tell a fifteen tons tank to stop having sex ?
Deux oiseaux copulent sur l'antenne TV de Grant Boyer, ce qui déclenche un rayon qui fait pousser une pustule sur la nuque de ce dernier. Grâce à cette pustule, Grant peut refaçonner le réel selon ses désirs. Mais sa jeune épouse, Kelly, est effrayée. Grant est invité à un show TV, puis le directeur d'une grosse boîte de divertissement, la Smile Corp., décide de lui mettre la main dessus. Grant est poursuivi par une armée de militaires bas-du-front. Heureusement, Kelly finit par accepter sa différence : l'amour est vainqueur.
Ha Dieu que c'est bête et que c'est grossier. Mais ça fait du bien.
J'aime le graphisme : les personnages sont inspirés par le physique de leurs doubleurs (comme le révèle le générique de fin). La patte est ici plus "réaliste", et le personnage de Grant m'évoque beaucoup un Cary Grant dans "North by Northwest". Et Kelly est très sexy, une vraie héroïne de pulp, toute proportion gardée. Le traitement des volumes et le côté crayonné m'évoque pas mal De Crécy, qu'a priori je n'aime pas plus que ça. D'autres détails sont complètement outrés, notamment les épaules des militaires, par rapport à leurs jambes et à leur crâne.
Beaucoup de scènes hilarantes, où la catharsis marche à plein. L'artiste qui jongle avec ses organes. Le magasin du "Palais du verre", lors de son jour d'inauguration. La course-poursuite entre le brin d'herbe devenu géant et le fana de jardinage. La copulation des tanks. La poursuite en décapotable (avec un moyen très convaincant de transformer sa décapotable en jet). La mort débile du commandant, qui a le pouvoir de tout faire exploser avec son index. Ha, et j'allais oublier la séance de surf sur un cadavre. Magnifique, génial.
Bon, la réutilisation de "How to make love to a woman" pour gagner quelques minutes est un peu scandaleuse, pas de quoi pavoiser.
N'empêche, c'est brut de décoffrage et pas très finaud mais c'est salutaire.