Typique des productions des années 50-60, cette série B repose sur des principes immuables. A défaut de pouvoir compter sur des acteurs magnétiques (même si Rory Calhoun, habitué à ce type de rôle, est parfait, et John Larch tout à fait convaincant en vilain garnement), sur des décors grandioses et un scénario en béton armé (le personnage principal doit prouver qu’un homme est bien vivant, et, au bout d’une dizaine de minutes, dix autres personnages au moins l’ont vu en chair et en os !), le film mise sur son rythme et ses nombreux rebondissements pour entrainer le spectateur dans l’aventure.
De ce côté-là, c’est plutôt réussi. La dernière partie dans la petite ville (même si elle parfois redondante et absurde – les villageois qui veulent pendre tout le monde ; l’histoire d’amour à la vie à la mort emballée en deux scènes) se suit avec intérêt vers le dénouement convenu. Empaqueté en 1h16, on a peu de temps pour s’ennuyer et le personnage principal est suffisamment sympathique pour qu’on veuille le voir réussir.
Certes, la réalisation est bien pâle et les défauts ne manquent pas mais si on veut passer un petit moment sans ennui devant sa télé, c’est tout à fait acceptable. En revanche, sitôt le générique de fin achevé, le film est oublié mais, du coup, pourra être revu dans quelques années pour passer le temps.