Ou "l'implacable poursuite", western de série B d'un certain Richard Carlson sorti en 1958.
Alors que le titre original situe le film en termes d'aventure au sens général, le choix du titre français réduit bien la perspective à un western. Un truc très marrant, c'est que l'article de wikipedia sur le western n'existe qu'en anglais. Mais si on utilise inopinément le traducteur automatique, on tombe sur un nouveau et charmant titre : "la saga du chanvre brun"
L'idée de base du western est intéressante et rappellerait presque l'excellent western de De Toth "la mission du commandant Lex" sorti en 1952. En effet, dans "l'implacable poursuite", un officier de la cavalerie (Hemp Brown alias Rory Calhoun) est dégradé pour avoir failli à sa mission qui était de convoyer une grosse somme d'argent et une passagère ; l'une et l'autre seront, respectivement, volées et tuée lors d'une attaque par des bandits. Comme l'officier est le seul survivant, il est même soupçonné de complicité. Bref, la honte définitive pour un militaire. Il n'aura pas trop des soixante minutes restantes du film pour 1 – retrouver le vrai coupable, 2 – se réhabiliter et 3 – trouver l'amour de sa vie (heu, ce dernier point n'est pas dans les objectifs de départ, disons que c'est un bonus trouvé en chemin) …
Il y a plusieurs bonnes idées dans le scénario dont en particulier la scène où Rory Calhoun est obligé d'aider celui qu'il recherche pour lui éviter d'être pendu, sans avoir eu le temps d'avouer et disculper Rory Calhoun.
Tout ça est finalement plutôt sympathique d'autant que les acteurs jouent bien leurs rôles à commencer par Rory Calhoun en victime qui va peu à peu remonter la pente du déshonneur.
Il en de même pour le mauvais garçon que poursuit Calhoun, joué par John Larch. Le rôle de Mona, la brune piquante qui va aider Calhoun (et tomber dans ses bras) est jouée par une convaincante Beverley Garland en ange gardien (dans un croquignolesque tutu rouge).
C'est au niveau de la mise en scène que les choses se gâtent un peu. En effet, dès le début, lors de l'attaque qui va disqualifier le personnage de Calhoun, les choses restent confuses au point qu'on ne comprend que bien plus tard que la femme dans le convoi a été tuée. Il y a quelques invraisemblances comme le vieil unijambiste avec sa carabine qui réussit à en imposer au bandit alors qu'il ne dispose que d'un bras. On trouve aussi quelques raccords pas très bien faits qui auraient dû être détectés par le script.
Comme l'action est heureusement un peu trépidante et que les acteurs font bien leur job, ces défauts finissent par passer au visionnage pour ne retenir que le cheminement, parsemé d'embûches et de coups de poing, de Rory Calhoun vers sa réhabilitation …