Screwball Baby

Les screwball comedy est un genre de film qui peut véritablement s'avérer être quelque chose de détestable si on ne rentre pas directement dès le départ. Comme l'indique le nom de ce sous-genre, ce type de comédie est capable de partir très vite dans tous les sens, c'est d'ailleurs un peu son but.

Et c'est surtout typiquement années 30, dans le style, la manière de filmer, les décors, les thèmes abordés. Malheureusement, ce genre ne perdure plus trop après-guerre, ou laisse place à une autre forme de comédie, surement moins screwball dans les situations proposées. Certains ont du s'en réjouir, très certainement, tant ce type de comédie, pourtant grand public, est tout de même assez excessif. Howard Hawks, peut-être désormais plus connu pour quelques westerns classiques, mais aussi pour le génial Scarface, en est toutefois un bon représentant.

Le film trouve toute sa force dans des dialogues parfaitement calibrés, sans cesse dans l'insinuation du fait de la censure américaine. Peut-être est-ce grâce à cette censure que l'on retrouve justement cette certaine finesse dans les dialogues ? Le réalisateur et les scénaristes doivent ruser pour faire passer ce qu'ils souhaitent dire, sans le dire. Encore faut-il faut entrer dans le film pour le constater (et donc encore une fois, aimer la screwball comedy, sinon c'est le décrochage à ce niveau aussi...). Puis, cette maîtrise du quiproquo...

Cette grande réussite au niveau du scénario fait déjà une grande partie du charme du film. Bien évidemment, il y a ces acteurs légendaires qui permettent d'élever de toute manière une très grande partie des films ou ils passent: Le jeune Cary Grant, Katharine Hepburn... Tous donnent vie à des personnages largement construits sur l'exagération. Et puis, il y a une apparition de Ward Bond, l'acteur presque caméo à force de le voir s'incruster à un moment ou à un autre dans chaque film, et qu'on aime bien voir justement.

C'est un des meilleurs films de ce genre très éphémère. Presque au niveau d'un Capra. Cette scène absurde au poste de police...