Je l'ai vu 3 fois en 35 ans, c'est suffisant pour mes glandes lacrymales et le blues aussi lourd que le rocher de Sisyphe qu'il a fallu évacuer ensuite.
Même si ce film est daté, tant par sa réalisation (néanmoins efficace) que par son absence de psychologie élémentaire de la part du père (quoique,,, je connais certain papa qui pourrait concurrencer outrageusement le personnage) ce film possède l'extraordinaire capacité à faire ressurgir en nous les gros chagrins d'enfant, intacts, ravageurs, vivaces et poignants comme seul un petit cœur tout neuf sait en vivre, nonobstant la gravité - ou la bénignité - des faits qui les ont causés.
Soit, la disparition de la mère, la première confrontation au terrible et inconcevable "jamais plus"de la mort, associées à l'oblation silencieuse du petit héros, légitiment à elles trois la cascade de sanglots et de larmes que j'ai déversée par trois fois.
Si vous ne l'avez jamais vu, faites-vous du mal en découvrant ce film, prévoyez néanmoins une boîte king-size de mouchoirs, sans oublier de caser les enfants chez les grands-parents.