À l'orée d’un lac, Guiraudie nous offre un huis clos cru mais répétitif où les dialogues échangés semblent flotter, dérisoires. La caméra s'attarde, dévoilant lentement les codes d'une communauté, sa chorégraphie implicite de regards et de rencontres éphémères.
La répétition des gestes (nages et scenes de sexe), des plans, impose un rythme lancinant, au point que l’ennui s’invite, dénudant le film de toute illusion dramatique.
Mais derrière cet écran de trivialité se cache un monde vibrant, une galerie de personnages dont les détails, aussi subtils (ou peu intéressant) soient-ils, révèlent plus qu’il n’y paraît, un portrait brut et impitoyable d’une micro-société.