Plus expressionniste que film noir !!!
La naissance officielle du film noir date de 1941 avec "Le Faucon maltais" de John Huston mais pour certains historiens elle date de l'année précédente avec cette "Inconnu du 3ème étage", peu connu il faut l'avouer. Une affirmation un peu exagérée car s'il y a bien quelques ingrédients du genre on a plus affaire à un film qui ressemble au "Cabinet du docteur Caligari" qu'au "Faucon maltais".
Les véritables vedettes du film ne sont ni les acteurs, difficile entre un acteur principal fadasse et qui en fait trop et un Peter Lorre très convaincant en schizophrène mais qui n'apparaît véritablement que dans les dernières minutes, ni l'intrigue qui schématise au maximum les personnages et prend des raccourcis scénaristiques qui ne rendent pas le tout d'une crédibilité en béton, mais le ton clairement expressionniste de l'ensemble et la superbe photo de Nicholas Musuraca qui sert admirablement ce dernier.
On retiendra surtout de l'ensemble une longue séquence de cauchemar hallucinante, qui est certainement le meilleur moment du film et qui rappelle les grands sommets du cinéma allemand des années 20.