8.5: Alice au palais des merveilles
1897, Hauterives, Drome: Ferdinand Cheval, ancien boulanger devenu facteur de son village tombe amoureux de Philomena et le couple met au monde Alice. Mais les aléas de la vie font que ce parcours de vie sera semé d’embûches. L’une d’elles va pousser cet homme solitaire et introverti à bâtir un palais pour Alice. Mais lorsque l’on a aucune connaissance et expérience en construction, l’entreprise s’avère périlleuse.
Le grand retour du duo Gamblin-Tavernier après le magnifique « de toutes nos forces » était à titre personnel l’une de mes plus grandes attentes, ayant d’autant plus visité il y a 30 ans, soit vers l’âge d’Alice, le dit palais. Ce retour en arrière s’avère très beau.
On pourrait quelque peu regretter que les 40 premières années de la vie de Cheval soient passées sous silence, si ce n’est sa première expérience professionnelle, mais au fil du film, l’on découvre qu’un nouveau marathon se présente à cet homme, mettant ainsi un parallèle avec le film précédent du duo. Et cette entreprise beaucoup plus longue nous ravit.
Gamblin est Cheval de par ses mimiques et sa pudeur; Laetitia Casta est belle comme elle ne l’a jamais été. Mais la véritable beauté s’avère celle de la reconstitution architecturale et historique, en citant la plus belle parole du facteur. Et le dernier plan nous offre une approche de la vie vue de l’au-delà, tel que Cheval la vivait.
A recommander.
PS: présence à l’issue de la séance de l’ancienne directrice de la fondation du palais idéal qui confirma que si certains faits sur la relation Fernand-Philomene furent romancés, toutes les anecdotes architecturales et artistiques sont bien réelles et que le succès du palais auprès du public méritait cet hommage cinématographique. Elle fut touchée par la projection...