Nils Tavernier nous livre ici une œuvre poétique, pleine de tendresse, et qui montre que tout en étant un réalisateur de talent, il s'éloigne du cinéma, plus engagé, de son père. Le film, qui reprend l'histoire connue du facteur Cheval qui passa l'essentiel de sa vie à construire son palais idéal, vaut essentiellement par la composition, toute en retenue et finesse de Jacques Gamblin, qui démontre, s'il en était encore besoin, qu'il compte parmi nos acteurs les plus marquants du moment, n'hésitant jamais à aller jusqu'au bout de ses forces pour défendre son personnage.
Le film, vaut aussi parla qualité de sa photo, et de sa reconstitution attentive de la vie à cette époque. Toutefois, n'étant pas amateur d'art naïf, et le ton restant trop lent et sans véritable souffle épique, je ne dirais pas qu'il s'agit du film de l'année.