Ce film m'a bouleversé. Je reproche souvent aux histoires queer qui sont traitées dans les films/séries d'être trop subtiles, souvent par peur du réalisateur de se mouiller ou juste de faire le strict minimum et de bâcler le travail. Mais la force de "Monster" c'est justement la symbolique du film qui est extrêmement juste et réussie,
de la métaphore du cerveau de cochon pour qualifier l'homosexualité de maladie mentale et le stigma qui se transmet à l'enfance par les adultes de son entourage, le sentiment de non-appartenance et de ne pas croire à son propre bonheur, la dure réalisation que parfois, la seule solution c'est de partir, au sens propre tout comme dans l'euphémisme avec tout le thème de la résurrection et la scène où il sortent du tunnel qui ressemblent à un accouchement.
Le scénario décousu surprend au début et au final on y prend goût, les images sont sublimes et ont un gros goût de nostalgie bien que je ne sois jamais allé au Japon, et les personnages vraiment bien écrits.
Je trouve rare les films traitant d'histoires d'amour homosexuelles à l'enfance mais celui-ci est un chef d'œuvre