Le thème du film est intéressant. Un jeune souffrant d'une maladie très rare et ne ressentant pas la douleur se retrouve à réaliser des actions pour des actionnaires corrompus.
J'ai aimé l'association de malfaiteurs où l'on constate qu'un grand réseau est mis en place entre les brancardiers, la médecin de l'hôpital n°15, l'avocate, le procureur, le policier etc. J'ai aimé la relation entre le héros et sa mère, qui l'abandonna bébé mais qui vient le récupérer pour mettre en place ce système illégal et qui lui procure soudainement un amour immodéré. Mais il lui reproche bien de ne pas l'avoir montré plus tôt. J'ai aimé cette mise en scène avec la caméra à l'épaule qui nous emmène au plus proche des actions des scènes. Enfin, j'ai adoré le travail du son extrêmement précis avec ces conversations cotonnées et ces bruits sourds.
Cependant, je trouve que ce filme manque de profondeur car on est un peu lancé dans ces manœuvres sans trop connaître les tenants et les aboutissants. On devine vaguement à la fin du film le pourquoi de ces accidents déguisés, mais sans plus. Certes, j'imagine que c'est volontaire afin de nous rapprocher du gamin qui ne comprend sans doute pas plus que nous ce pourquoi il travaille, mais lorsqu'il rate sa mission, il est soudainement renié par la procureur général. Pourquoi ? Le gars doit quand même se jeter sur des voitures, pourquoi être si sévère avec lui ?
Un bon film pour la mise en scène, le travail du son, des dialogues et des acteurs mais un scénario que je trouve trop impersonnel.