Sur les bons conseils d’Aurea, je me suis décidée à me procurer une copie de "L’insoumise" à ma médiathèque locale. Beaucoup voient en ce film une version d’ "Autant en emporte le vent" par la Warner, d’une part parce qu’il se passe à la Nouvelle Orléans en 1852 et d’autre part parce que son personnage principal féminin a du tempérament et sème le trouble parmi les hommes…
Cependant les similitudes s’arrêtent là, l’Insoumise est un film à part entière, capable de défendre ses qualités tout seul.
Bette Davis interprète Julie, une belle du Sud capricieuse et charmeuse, qui en fait voir de toutes les couleurs à son fiancé, manipule les hommes et casse les conventions sociales. L’histoire évolue autour d’elle, les événements extérieurs se limitant à l’arrivée d’une épidémie de fièvre jaune à la Nouvelle Orléans, sur fond de tensions entre le Nord et le Sud. On est loin de l’énorme fresque historique que représente "Autant en emporte le vent", "L’insoumise" étant plus intimiste.
C’est justement son attachement aux détails et aux relations humaines qui fait le charme du film. Rien que le plan d’ouverture sur les rues de la ville, remplies de marchants ambulants, vous donne une idée du souci du détail qui a été nourri dans ce film. Bette Davis, tantôt mielleuse et charmante, tantôt froide et furieuse, donne à son personnage tant de facettes que s’en est fascinant. Henry Fonda est craquant en gentleman du Sud mais un peu fade face à sa partenaire.
Un beau film sur une belle femme donc…