Qu'elle est belle, Bette. Si belle et si culottée. Dans sa jolie robe rouge.
Conventions, médisances et jalousies, tout glisse, elle est plus forte que ça.
Dure aussi, ne pliant pas, n'abdiquant jamais.
Petite guêpe qui virevolte, bourdonne, s'agace et pique.
Quand son regard se fait doux, si beau, et tourne à l'orage, plein de fièvre, quand courroucée, elle sent bouillir en elle cette lave qui fait que les hommes se tueraient pour elle, petite marionnettiste.
Pour un regard en coin ou quelques mots venimeux déposés dans une oreille virile. On peut avoir le cœur brisé mais la langue bien pendue.
Belle aussi quand elle aime. Elle en fait tourner des têtes.
Dévouée, douce, attentionnée, butée, prête à sacrifier sa vie pour un homme qui l'a fuie, saoulé et un peu lâche.
Quand la fièvre réunit enfin ceux qui s'aiment.
Belle, si belle, quand elle boude, obtuse, se nourrissant de sa rage, et quand elle prend la mouche, du feu qui la consume.
Belle du Sud, moderne dans ta robe rouge, quand les autres s'engluent dans les coutumes, Bette tu es tellement jolie.
Et quand tu chantes, purée de moi, ne me dis pas que toi, mon ami, tu ne la trouves pas belle, pas toi car tu as du goût quand même.
Et son regard .
Souhaiter en être l'objet et pouvoir mourir, juste après.
Ces yeux.
Je sais pas si on a déjà vu de plus beaux yeux. Vraiment, je ne sais pas.
Il n'est pas étonnant, qu'à l'époque, Henry, lui-même, fonda.
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