Après L'Inspecteur Harry en 1971, et Magnum Force en 1973, Harry Callahan revient dans ce troisième film que j'aime bien malgré le fait qu'il soit mineur ou soi-disant moins réussi. Sans doute un rapport affectif parce que c'est le premier Harry que j'ai vu en salles quand j'étais ado, je n'ai découvert les 2 autres que bien plus tard au début des années 80, en VHS. D'où ma note généreuse, raccord avec les 2 précédents films, ces 3 là restant pour moi les meilleurs ; je trouve les 2 derniers, Sudden Impact et la Dernière cible un peu inférieurs. Mais en fait, pour moi, cette note n'est pas généreuse mais justifiée, le film m'apporte ma dose de plaisir et c'est tout ce que je demande, il ne faut pas chercher une quelconque profondeur, c'est du polar divertissant, autour d'un personnage mythique, et puis c'est tout.
Certes, le film se contente de reprendre certaines situations exploitées avant, des petits gimmicks, tel la scène d'intro dans le restaurant et le magasin, les conflits avec la hiérarchie etc, qui sont destinés à valoriser le personnage, sans jamais tenter de l'enrichir psychologiquement. Mais peu importe, Harry Callahan affronte une fois de plus les lourdeurs de la bureaucratie policière et les éléments troubles de la société US dont il est le (violent) défenseur.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il est confronté aux femmes dans la police, ça permet quand même d'approfondir un peu le personnage de Callahan, et surtout ça donne lieu à des scènes très drôles sur le sexisme et le féminisme, notamment la scène d'évaluation de l'officier Kate Moore. D'autres scènes drôles ont lieu avec le capitaine de la police, incarné par un Bradford Dillman qui prend des airs sérieux de belle façon, avec quelques répliques ironiques typiques de Callahan, du genre Tenez, ça va vous faire un suppositoire à 7 branches, après avoir rendu son étoile de police.
Le casting excellent qui entoure Clint contribue à ce bon fonctionnement : Harry Guardino, Bradford Dillman, Tyne Daly dans le rôle de l'équipière Moore, John Crawford ou encore Albert Popwell, qu'on retrouve dans presque tous les films de Clint des années 70.
De même que James Fargo reste fidèle dans sa réalisation à celles de ses prédécesseurs, il utilise intelligemment le décor de l'îlot d'Alcatraz pour le final ; assistant de Clint sur Josey Wales hors la loi, il réalisera encore pour lui en 1978, Doux, dur et dingue. La musique n'est plus hélas de Lalo Schifrin, mais de Jerry Fielding, dans le ton de l'époque, mais moins percutante. Au final, un bon polar dans un style très seventies, j'aime ça.

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le 29 sept. 2017

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Ugly

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