Le scénario est de Nicholas Meyer, réalisateur du très beau C'était demain. Il s’est manifestement défoulé ici avec un scénario de série B, flirtant avec le nanar. En gros, une superbe scientifique, que l’on peut considérer comme la reine des abeilles, transforme les bonnes bourgeoises d’une petite ville américaine en terribles nymphomanes et véritables bêtes de sexe. Le problème est que l’accouplement se solde par la mort des partenaires masculins. On appréciera particulièrement le laboratoire tout à fait psychédélique des femmes abeilles, l’humour et le second degré constant du film. Le summum étant atteint quand les autorités, ayant enfin compris le lien entre l’activité sexuelle et les morts jusqu’ici inexpliquées décident d’un couvre-feu sexuel qui interdit de faire l’amour ! Le film est assez féministe et les hommes sont présentés comme des machos qui trompent leurs femmes dès que l’occasion se présente. Il s’agit d’ailleurs de les faire purement et simplement disparaître afin que les femmes prennent le pouvoir. Par ailleurs, ces femmes abeilles n’hésitent pas à se dénuder le plus souvent possible ce qui inscrit aussi le film dans la catégorie de la sexploitation. Voilà vraiment une petite série B extrêmement sympathique, comme on en fait malheureusement plus ! Il faut remercier Bach Films d’avoir sorti cette curiosité dans sa collection « Cult horror movies » dans une très copie correcte.