J'ai préféré l'adaptation de Don Siegel. La version de 1978 ne brille d'ailleurs souvent que par sa comparaison avec celle de 1956. D'une critique de la conformité dénuée de sentiments sur fond d'hystérie collective quasi-chimérique du communisme, on passe à une sorte de deuil de la contreculture des années 60, balayée par la consommation de masse elle-même renforcée et soutenue par l'État. C'est bien plus sombre et ça me va, là où ça me va moins, c'est que cette idée de consommation sert de colonne vertébrale à des idées réactionnaires, surtout en faisant passer la famille et le couple au premier plan, comme un noyau qui ne doit pas être désintégré. Il y a un relent de "c'était mieux avant".
Pourtant la même année, "Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants", de Romero, sort et propose une vision largement plus développée du consumérisme.