1961, c'est l'année de début du procès d'Eichmann et de la construction du mur de Berlin. C'est aussi celle de la sortie du film : le débat sur la condamnation appropriée au nazisme et l'existence de l'Allemagne en tant que pays est encore vivace.
Malgré une mise en scène grandiloquente et son apparent moralisme tout américain, le film remet l'église au milieu du village en dressant dans un premier temps non pas seulement un procès contre des responsables nazis mais contre toute l'Allemagne pour mieux décaler la réflexion sur l'absurdité d'une telle considération et la porter sur une responsabilité mondiale. Car les États-Unis, et le monde anglo-saxon, n'ont pas un passé reluisant. Le blâme est collectif.
Première rencontre avec Kramer et je dois admettre que c'est un travail subtil et fin dans ses propos bien que souvent brutal et grandiloquent dans sa forme.