Pour ses deux bandes annonces
Impossible de ne pas être curieux face à ce film surtout après le visionnage des deux trailers totalement décalés et drôles où on voyait le héros être désabusé après que des jeunes se soient foutus en l'air en voiture ou réciter une leçon de racisme en pleine conférence en présence d'un membre du FBI.
Malheureusement, je peux vous dire qu'il s'agit des deux seules uniques scènes drôles du film. C'est même d'ailleurs prévisible maintenant qu'on y pense. Pourquoi sinon nous avoir vendu un film en nous montrant que de courts extraits au lieu d'une bande-annonce comme il faut ? Tout simplement parce qu'il s'agit d'une publicité mensongère. Le film n'est pas réellement drôle malgré la présence de répliques bien senties. Pire même, il se conforte à recycler plusieurs fois les mêmes blagues.
Malgré un casting en dentelle porté par un formidable Brendan Gleeson, le film finit par s'enfoncer dans une tétanie à l'image de son personnage principal. Les évènements se suivent sans lui susciter quelconque sentiment et donc à nous. On guette le moment où l'irlandais sortira de sa léthargie. Point n'est le cas sinon avec ses interactions avec les deux belles prostitués, seul moment du film où on le verra afficher un sourire.
Sous ce triste ciel d'Irlande, les rayons de soleils surviendront par ces répliques bien tournées mais est-ce suffisamment pour nous captiver durant une heure trente ? Vraisemblablement non et comble parmi tout cela, j'ai même réussi à m'endormir ce qui ne m'était plus arrivé depuis des années au cinéma mais ne vous inquiétez, ça a seulement duré cinq minutes et en demandant à la personne qui m'a accompagné, je n'ai pas raté grand-chose. C'est bien là, le problème qu'est-ce qu'il y a à rater hormis 15 premières minutes où on y voit pêle-mêle les deux trailers dont je vous ai parlé au début de l'article et la fin, un final rondement mené.
Ah, j'ai oublié de préciser que le film est un buddy movie où deux opposés s'entendent et se lient pour arrêter des bad guys. L'Irlandais et l'Américain contre des vulgaires gangsters dont un génial Mark Strong (mais l'adjectif « génial » étant son deuxième prénom, point de surprise donc). Seulement on a bien du mal à y croire, trois gars qui transportent 200 millions de dollars de cocaïne. Mouais, ils sont où les sbires ? Aussi, le film semblait débuter par une enquête passionnante seulement la tête du coupable est révélé au bout de dix minutes et le réalisateur comme le personnage s'y désintéresse au plus vite au point de poser un jour de congé en plein milieu. On ne pourra pas renier que le couple du buddy movie fonctionne.
Conclusion:
Un buddy movie irlandais mou du trèfle nous rendant vert d'ennui. Moi raciste ? Jamais, c'est plutôt le sergent Gerry Boyle.