Ah, pour sûr, The land unknown est devenu mon film d'aventure préféré du mois ! C’est bien simple, tout n’est qu’affabulation et spéculations insensées dans ce film, sans compter le charme des nanars à effets spéciaux des années 50. Ici, les prétextes de la mission scientifique sont purement accessoires, car si on a vu la bande annonce, on sait déjà ce que nous a promis le film. Et après 20 minutes d’introduction de rigueur, où nous avons vu nos personnages scientifiques (très athlétiques d’ailleurs, il est bon d’être équilibré dans sa tête et avec son corps) et l’individu féminin sensé assurer la parité (mais on vous rassure, c’est une blonde typique des années 50 dans ce qu’elle a de plus cruche…), les choses sérieuses commencent. Nos personnages naviguent à vue dans la brume en hélicoptère (un truc qu’aucun professionnel n’oserait jamais faire, mais ici ils travaillent pour la science, donc on ne va pas reculer…), jusqu’à ce qu’une ombre menaçante vienne heurter l’habitacle et fausser les pales d’hélice. Damned, un atterrissage d’urgence s’impose. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et là, la brume se dissipe, et nos personnages constatent qu’ils ont atterri au milieu d’une forêt très dense du crétacé, le tout sans heurter un seul arbre (ils se sont écartés pour laisser passer l’hélico). La chance du scientifique en somme. Bloqués jusqu’à ce que des réparations de fortune soient faites, nos scientifiques découvrent tout un microcosme revenu du fond des âges. C’est notamment le cas d’une plante carnivore très fantaisiste, sorte d’anémone de mer poussant sur terre qui tente à plusieurs reprises de palper la blonde de ses poisseux tentacules. L’occasion de pousser quelques cris et de voir débarquer un survivant de cet enfer. Un survivant d’autant plus drôle qu’il essaye à un moment de profiter des faveurs de la blonde. Normal, depuis le temps qu’il n’a pas eu un peu de bon temps… Ce qui est drôle, c’est qu’à sa seule tentative, il se fait gentiment castagner par les autres scientifiques (la blonde, c’est réservé, mon gars !), et qu’après, alors qu’un tas d’opportunités se présentent à lui (on le laisse tout le temps seul avec elle, surtout quand elle est évanouie), il se contente de regarder, la décence l’empêchant de se laisser aller à ses pulsions animales. C’est beau, la civilisation. Dans ce contexte, je ne peux m’empêcher de parler de la blonde, modèle de la femme nanarde des années 50 standarde. Dès qu’elle aperçoit une forme de vie, elle pousse des beuglements assourdissants. Et si la forme de vie est assez grosse, elle joue la carte de la survie en mimant la mort (elle s’évanouit). Ainsi, face aux gros carnivores, elle passe son temps à s’évanouir au lieu de fuir à toute jambes, ce qui, autant le dire tout de suite, est un gros handicap pour nos scientifiques qui se retrouvent obligés de faire face aux bestioles pour récupérer leur associée (ça les emmerde grave, mais c’est une femme, donc ce n’est pas de sa faute, et ils ne lui en veulent pas).Mais quand elle se laisse aller au désespoir, une petite remise au point en la secouant comme un prunier permet de jouer la catharsis pendant quelques secondes, parce qu’elle nous casse bien les pieds, cette scientifique… Si le côté nanar est donc là (et attendez de voir le tyrannosaure pour exploser de rire tant on voit que c’est un homme dans un costume qui avance dans les décors sans rien voir), il convient de souligner l’excellent travail qui est fait sur les effets spéciaux. Si on est évidemment loin des prouesses d’un Homme invisible ou d’un Harryhausen, les décors font plutôt bien illusion, à condition bien sûr de supporter la kitcherie. Et les dinosaures, que se soient des varans filmés en plein combat ou des acteurs dans des costumes, sont très bien incrustés dans les décors (le gigantisme fait illusion). Et le dinosaure aquatique est de loin le meilleur, une excellente marionnette plutôt bien animée pour l’époque et qui procurera moult sensations fortes à notre blonde de service. Qu’on se rassure, tout se termine sur le paquebot du retour, avec coucher de soleil en arrière plan et notre blonde qui a enfin choisi un scientifique pour le baiser final. Divertissement très sérieux qui offre donc de bonnes bases morales à notre jeunesse (les blondes crient, et les sciences feront de vous des athlètes), The Land Unknown est un film kitch de bonne tenue, à base de dinosaures sympathiques (quoique le T-rex soit honteux, mais cette sorte de parodie avant l’heure de Jurassik Park fait sourire) est un plaisir qu’on ne saurait se refuser devant l’imaginaire pathétique des blockbusters d’aujourd’hui.

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le 25 janv. 2014

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Voracinéphile

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